jeudi 23 février 2012

Fanm Dayiti


Fanm Dayiti



Soley poko leve

Fanm dayiti déjà kanpe

Espwa yon peyi ki vle dekole

Avek fanm Dayiti nap rive

San patisipasyon fanm Ayiti pa gen avni

Si nou pa kore aksyon fanm yo Ayiti pap atterri

San avansman ekonomik fanm yo Ayiti pap gen lavi

AFADEM aksyon fanm pou demen miyo

Nap goumen pou yon Ayiti Miyo

Fanm se poto mitan devlopman

Avek Fanm yo nap avanse pou rekonswi Ayiti

Gason kore Fanm pou demen ka pi bel.



NGómez. Twitter    @Tacha Gómez

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jeudi 2 février 2012

Ida Faubert

Le destin de nos femmes de lettres n’est pas sans rappeler celui de toutes les femmes de tous les continents. Mais il va sans dire que quelques-unes d’entre elles ont bien voulu transgresser l’ordre établi, et c’est justement grâce à une de ces rebelles, Ida Faubert (1882-1969), que la poésie haïtienne au féminin a eu ses lettres de noblesse. 

" Je t’aime d’avoir eu pitié de mon délire, Et d’avoir, avec moi, souffert de mes douleurs ; Je t’aime d’avoir su les mots qu’il fallait dire Et d’avoir tendrement baisé mes yeux en pleurs. " (Ouverture, Coeur des îles)

La reine Anacaona (poetesse )

Anacaona, la reine-poétesse était belle. Elle n’avait des yeux que pour celui qui gouvernait le Maguana : Caonabo, l’intrépide. Elle était aussi attachée à la terre des ancêtres et aux dieux. Aucun présage ne lui échappait, car elle consultait les oracles au moindre pressentiment et signe d’inquiétude. Anacaona, comme toutes les indiennes d’Ayiti de l’époque, était païenne. Écoutons-la implorer les anciens dieux d’Ayiti-Quisqueya-Bohio :

"Vous faites, ô Tzémès, le soleil, la lune et les étoiles d’or, la foudre et l’orage, l’air qui nous fait vivre et qui fait palpiter nos coeurs d’enthousiasme
Vous faites le Destin...
Vous êtes, ô Tzémès, en tout et partout.

Vous êtes le parfum dans la fleur, le rythme dans nos areytos.

C’est vous qui faites naître, vous qui faites mourir.

Nous avons, ô Tzémès, la plus grande idée de
de votre puissance, de votre grandeur, des rêves qui se déroulent dans l’infini de vos pensées...

Nous venons, ô Tzémès, vous offrir nos coeurs chargés d’inquiétudes.

L’épouvante d’un présage nous fait souffrir, et l’avenir d’Haïti semble

menacé d’un péril qui nous fera rouler vers le désespoir et la
folie.

Protégez-nous, ô Tzémès, sauvez-nous. "
(E. Marcelin, La Reine Anacaona

LA POÉSIE FÉMININE HAÏTIENNE


Les Saintes de l’ombre

Tout se passa dans le milieu haïtien comme si nos femmes n’ont pas le droit d’écrire, d’exprimer leur amour aussi bien que leurs multiples déceptions face à l’homme haïtien. Nombreuses sont les poétesses haïtiennes qui ont été pétries à la fleur de l’âge par un mariage d’amour ou de raison, que ce soit en Haïti ou dans la diaspora. Leur défaite explique d’ailleurs le maintien du pouvoir de persuasion par le mâle haïtien. Et, à ce propos, l’écrivain Graf Dürckheim écrit : "Le féminin est souvent condamné, non seulement chez l’homme mais aussi chez la femme, à un destin fantôme. Son énergie refoulée prend alors une place importante parmi les forces d’ombre de notre temps, celles qui bloquent le chemin de l’Être essentiel. L’éveil à la vie initiatique contribuera très probablement à rendre au féminin sa place dans la synthèse intégrale de la vie. Pour accéder

librement à l’initiation, il faut que soient dégagées les forces émancipatrices du féminin." Effectivement, il en est de même pour la poésie qui exige autant d’énergie que de volonté dégagées pour accéder à l’Être poétique et devenir le poète qu’il faut avec toutes les qualités inhérentes à un disciple d’Orphée. L’écrivaine haïtienne, cette énergie refoulée, s’accorde à vouloir tout abandonner dans le but unique de se consacrer à son mariage et à la famille. Les plus récalcitrantes, en l’occurrence les poétesses Virginie Sampeur et Ida Faubert, les romancières Marie Chauvet et Nadine Magloire, peuvent se La poésie féminine haïtienne 2

retrouver seules abandonnées, condamnées à écrire pendant longtemps ou à devenir une femme de "société" comme Edith Piaf et tant d’autres. 


Moon


It was dark, it was cold every drop of this summer rain pierced my body like a sword wanting to go thru my soul.

Is it me, my trembling hands upon my face looking for those signs of recognition?

Is it me my decharned fingers passing on a skeletal arm.

Is it me those cracked lips feels like harsh papers.

Wait I cannot think straight , was it  yesterday that I met you , that lovely day , the day that my father called me is sunshine queen , my lovely summer  dress was embracing my curves .

Is it me or did I dreamt of that  , I’m cold , I need a hot drink ,coffee makes me dizzy , tea tastes like soap water , my tonsils start constricting , another  panic attack .

I’m trembling, oh God! Not today, I want to cry, seams that I will drown in my own tears. Mother of all the mothers please help me …

Please  no more pains , my hart , my body cannot take anymore  , give me strength  one day at a time .

Ok, breathe, breathe slowly I know that I can. I want to see the light; I want to leave the past behind me. But, how?

My stomach starts churning. Can I really? Can somebody love me, I’m at worth it?

Passing my fingers thru my hair , they like strings from an 90 years old woman , I’m just 30 , when was the last time I went to a salon ..?

Is it me , can I start to love  ME , for me , for my kids and family, and friends.

Is it me , that is on my knees , I fall twice God , give me strength, I fall again, Lord I promise once I stand I will never  fall again …. I fall...

Yes  God , it is me , I’m ready  and once  again slowly one    small breath at a time I  start to rise and a sound coming to my chest ..

Yes, what is it? I’m laughing , yes laugh, music to my ears, it’s me rising , let the world  know that I’m back  .

To all the women that are fighting depression

By: Natacha Gomez

Haiti